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Ça c'est juste une phrase que j'ai entendue lors d'une de mes réunions de vendredi.

J'ai eu une grosse grosse journée avec 2 réunions le matin, 2 l'après-midi, un rendez-vous avec des parents le midi et un autre le soir et en parallèle la rédaction d'une fiche navette de signalement pour soupçons de maltraitance, le rendez-vous avec le médecin pour les constatations et tout le toutim. Donc j'ai traversé ma journée tel Jacques Mayol, en apnée.

Mais j'ai eu quelques joies, enfin ... plutôt quelques saisissements et cette phrase d'une assistante sociale en était un. Elle voulait dire que janvier était un tournant, le bon moment pour faire le point, une charnière dans l'année donc, pas un mois où l'on bute des gens par centaines pour les entasser sans même les avoir identifiés au préalable dans une fosse commune secrète! Ce qui, quand même, donne bien moins envie de fêter le nouvel an, il faut bien le dire.

Et sinon, dès le début de la journée, j'avais pu apprécier un échange avec ma stagiaire à qui je demandais d'aller vite ouvrir le portail parce que c'était l'heure, qu'elle aurait dû déjà être de surveillance dans la cour et que la collègue qui devait être de service au portail allait sans doute arriver, donc il fallait juste y aller pour la remplacer rapidement en l'attendant : 

- Tu peux aller ouvrir le portail s'il te plaît, le temps qu'elle arrive?

- Ouais ... (elle continue à plastifier ses feuilles).

- Non mais maintenant! C'est plus que l'heure là déjà.

- Ouais, j'veux bien y aller, mais je sais pas ce qu'il faut faire.

- Ben ... l'ouvrir! 

Et plus tard, alors que tel un watoo watoo je m'étais déjà dédoublée plusieurs fois pour arriver à assister aux 2 réunions d'équipes de suivi du matin tout en gérant au plus vite et au mieux un problème de maltraitance, en répondant au téléphone, à la sonnette du portail, en allant ouvrir la porte d'entrée etc ... il y a eu Dory, le maître G, qui a frappé à ma porte de bureau et m'a annoncé, avec l'air à la fois suffisant et narquois du digne rejeton du Super connard d'Omar et Fred et du Blond de Gad Elmaleh avec sa caisse-à-out : "Oh, oh, problème de salle!"

OH PUNAISE, mais j'ai fait quoi dans ma précédente vie pour mériter ça, bon sang? Alors comme je n'avais vraiment pas le temps pour être diplomate à ce moment là, je lui ai craché : "Ecoute, oui il y a des réunions ce matin et je te l'ai déjà dit, dans ces cas là tu as une salle à l'étage que tu peux utiliser, débrouille-toi là, moi je ne peux pas gérer ça en plus !!!!"

Et il a dit : "Hummm, une salle à l'étage? Où ça?" avec l'air du mec qui entendait mon explication pour la première fois de sa vie.

Grrrrrr ... je me demande si ça ne va pas être plutôt décembre, le mois charnier!