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makarotte.com

Ecole, rire et râleries.

Banane

Publié le 27 Février 2017 par KRo

A la récréation, un CE1 vient me dire que « Maîtresse, Marwin a une banane à la récréation, il la cache ! ». Intriguée, (une banane, une banane, c'est à dire ? On parle d'un bonbon ou d'un baise-en-ville ?) je vais à la rencontre du Marwin en question et au moment où j'arrive, j'entends une petite lui dire : « Quoi ? Mais t'as une banane dans ton slip ?! »

Alors là forcément je demande à ce qu'il me montre cette banane qu'il semble cacher sous son pull et le petit bonhomme (rappelez-vous, il est en CE1, et il ne fait pas partie des grands modèles celui-là) me sort de devant son futal une énorme banane !

- Mais qu'est-ce que tu fais avec une banane dans ton pantalon ?

(Un autre) : - C'est une dame qui lui a donné en passant !

- Une dame t'a donné une banane à travers le grillage ? Mais elle t'a pris pour un singe ? Elle a cru que derrière le grillage c'était un zoo ?

(Toujours le même autre) : - Mais c'est lui qui lui a demandé !

- Tu as demandé à une dame qui passait qu'elle te donne une banane et puis tu l'as cachée dans ton pantalon ??!

Le gosse reste là, à me sourire, mi-gêné, mi-amusé.

- Mais tu avais faim ?

Hochement de tête pas très clair, oui, non, je ne sais pas trop, dans le doute, et connaissant le parcours difficile du môme, je lui dis de la ranger dans son cartable et de la ressortir pour le goûter plus tard.

(Encore le même qui commente) : - T'as de la chance, elle est gentille la directrice !

Et là, le commentateur en chef là, il me rote à la figure ! (Ben oui, j'étais penchée pour parler à hauteur de CE1). Un bon gros rototo de j'ai bien mangé ce midi, bien sonore mais heureusement pour moi pas trop odorant.

Bon, j'ai dit que c'était dégoûtant, le gamin s'est éloigné plus ou moins gêné, plus ou moins esclaffé, l'autre à refoutu sa banane dans sa culotte (naaann, il l'a prise à la main) et tous se sont mis en rang pour rentrer en classe.

Allez, comme chantait Philippe Risoli: « Elles sont cuitas(Sss), les bananas(Sss), découpées en dos(Sss) les patatos(Sss) ».

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On n'a pas encore touché le fond, on creuse encore

Publié le 26 Février 2017 par KRo

Bonne grosse semaine de merde. Avec ma pelle, plutôt que de balancer des coups à droite à gauche (ce qui m'aurait bien défoulé ceci dit et aurait été bien mérité aussi par tous ces parents plus nuls et dangereux pour leurs gamins les uns que les autres), j'ai creusé en espérant trouver le fond. Suis pas sûre sûre de l'avoir trouvé pourtant je n'ai pas ménagé mes efforts.

Il y a eu les violents intellectuellement débiles et complètement dépassés qui ont comme principe éducatif de taper sur leur gosse en allant même jusqu'à ce que le père écrase son pied sur l'oreille de son fils. Alors il a fallu faire un signalement et puis un autre 2 jours plus tard avec constatations du médecin à l'appui.

Il y a eu les agressifs tendance cro-magnon qui éduquent leurs enfants comme des sauvages et ne trouvent pas si grave qu'ils puissent passer leur temps à insulter et frapper tout le monde. Alors eux, quand ils ont été convoqués par les services sociaux, ils ont téléphoné et re-téléphoné exigeant que je leur réponde sur le champ alors que j'étais en classe, ils sont venus à l'école faire un scandale pour exiger que je les reçoive sur le champ alors que j'étais en sortie avec mes élèves et ils m'ont tellement fait flipper que j'avais prévenu tout le monde pour être aux aguets et prêt à appeler les gendarmes si notre rendez-vous tournait mal. 

Et puis il y a eu aussi les parents de Gustavo odieux nombrils sur pattes qui arrivent à dire en réunion qu'il est normal que nous prenions des coups de la part de leur fils parce que cela fait partie de notre métier ... euh ... non, messieurs dames, ça peut faire partie des risques mais en aucun cas de ce que nous pouvons accepter. Ah ben non, pour eux se laisser taper c'est la preuve de notre bienveillance vis-à-vis de leur horrible rejeton. Ce n'est pas banal ça! 
Mais la banalité ce n'est pas leur truc apparemment parce que ces gens ont un enfant autiste asperger mais ne se sont jamais renseignés sur les structures existantes aux alentours spécialisées dans l'autisme et ne lui proposent pas non plus les soins adaptés. Ils ne veulent pas de structures publiques parce que "Pfffff c'est le problème de la France" il faut souvent des mois pour avoir un rendez-vous. Ben oui mais si vous aviez pris rendez-vous il y a plusieurs mois on n'en serait pas encore à vous demander de bien vouloir en prendre un. Et ils ne payent pas pour autant de suivi à leur gamin en libéral parce qu'ils disent qu'ils n'en ont pas les moyens financiers. Donc le gosse fait un peu de psychomotricité ou (j'ai bien dit "ou" et pas "et") voit de temps en temps la psychologue mais jamais de façon suivie et surtout n'a vu qu'une seule fois un pédopsychiatre parce qu'ils sont contre. Donc on a un gamin qui "ne sait pas s'adapter au monde" dit la mère mais est laissé comme ça, déposé le matin à l'école et récupéré le soir et nous tous, enseignants mais aussi animateurs et surtout tous les autres enfants, nous sommes priés de le subir avec le sourire. Les parents, eux, ne comptent rien faire qui puisse faire évoluer la situation dans le bon sens, et passent leur temps à critiquer l'AVS, l'enseignante et tout le monde, devant nous mais aussi devant leur gamin bien sûr. Comme ça, cela lui permet de nous gueuler dessus des "enfoirés" et des "tu fais chier" à tour de bras ou de répéter à l'envie "j'fais c'que je veux" parce que ses parents lui ont bien dit qu'il était différent des autres donc qu'il en avait le droit.

Elle était riche cette semaine, riche comme un cocktail nutella, saindoux, confit, frites. Idéale pour te rester sur l'estomac et te donner envie de vomir. Mais j'ai survécu. Vivement demain!

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Exhibition fessière

Publié le 2 Février 2017 par KRo

Aujourd'hui, la maison ne reculant devant aucun sacrifice, j'ai montré mes fesses!

Enfin ... j'ai montré MA fesse gauche très exactement (la plus belle!).

Oui, ce matin, alors que nos chères petites têtes blondes et brunes ou rousses entraient dans l'école et bien moi j'avais une partie du cul à l'air mais oui mesdames messieurs.

En fait, la couture de ma poche arrière gauche a craqué (mon postérieur étant trop imposant à l'intérieur? ça l'histoire ne le dit pas et je préfère ne pas trop y penser) et heureusement alors que je m'avançais de la salle des maîtres vers le milieu du hall, une collègue me l'a fait remarquer.

Tu parles, ça se trouve, ça faisait 10 minutes déjà que je faisais des allers-retours entre mon bureau et la salle des maîtres avec le cul à l'air. Une autre collègue, Mme Coucoubleu, m'a dit ensuite qu'elle avait remarqué un petit trou quelques minutes auparavant en me croisant mais trouvant ça grunge, elle ne m'avait rien dit la vilaine.

Bon enfin, j'ai dû repartir me changer à la maison, enfiler un autre jeans (ce dernier avec la fermeture éclair qui était en fin de vie, oui je sais il faut que je fasse les soldes pour me racheter des fringues, et du coup à un moment où je ne l'avais pas bloquée en position haute, je me suis retrouvée avec la braguette ouverte et j'ai passé le restant de ma journée à vérifier qu'elle était bien fermée). C'était ça ou passer la journée dont 3 réunions et un passage à la Poste puis à l'Inspection avec mon manteau ou le pantalon de fitness que j'avais dans mon coffre, ce qui bien sûr aurait été du plus bel effet avec mes hauts talons. Zézette épouse X!

Déjà que mes collègues se foutent toujours de ma gueule 6 ans après parce qu'un jour j'ai porté une robe blanche à travers laquelle on voyait ma culotte, là j'en ai pris pour 10 ans!

Demain je vais carrément aller au boulot en string à paillettes avec des plumes et des cache-tétons à breloques. Quitte à avoir une réputation d'exhibitionniste, autant le faire bien.

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