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makarotte.com

Ecole, rire et râleries.

L'homme grenouille

Publié le 26 Mars 2015 par KRo

Je reviens d'1h30 de sport et je suis encore énervée. Faut dire que j'ai raté mon premier cours parce que je me suis tapé des bouchons et que le second, le step, était fait par un stagiaire et là non, je dis non, marre des clubs de sport qui se prennent pour des CHU. Quand la sage-femme stagiaire te charcute la poche des eaux pendant 10 minutes, t'as un peu l'impression que c'est le capitaine crochet qui va t'accoucher mais tu penses à la France, à son fonctionnariat qui a des ratés mais qui globalement est tout de même un système extraordinairement efficace et tu prends ton mal en patience (bon tu profites qu'elle te tienne la main pendant la péridurale pour lui broyer les doigts à la faveur d'une bonne contraction, mais ceci dit, visiblement de toutes façons elle avait l'air de bien s'amuser avec son crochet alors ses doigts elle s'en fout sûrement!). Mais quand c'est le coach sportif-stagiaire, là non! A chaque fois c'est à chier, REMBOURSEZ!

Mais ce n'est pas pour cela que je suis énervée, ça c'est juste la raison pour laquelle je le suis encore.

Je suis énervée à cause de l'homme grenouille, celui dont les yeux se disent tellement merde l'un à l'autre que ça fait de lui le champion de la marche arrière, allez hop un œil dans chaque rétro et le pied au plancher. Oui je sais ce n'est pas bien de se moquer du physique mais si ce n'était pas un gros naze, je ne sentirais pas cette affreuse envie de lui remettre la gueule à l'endroit.

Démonstration du jour :

Monsieur angle-mort-droit-devant est enseignant spécialisé. Spécialisé en pétage plus haut que son cul et membre de la confrérie des gens qui ne servent à rien, je me demande même s'il n'a pas été ordonné grand maître de cette confrérie depuis quelques temps.

Alors aujourd'hui il était là pour une réunion à propos d'un gamin extrêmement difficile et il a dit à ma collègue qui en est l'enseignante, que s'il le prenait une fois par semaine en séance c'était uniquement pour la décharger (donc pas du tout pour faire aussi avancer le doss avec le gosse) mais par contre il s'est mis à siffler d'un air de dire "attendez je ne peux pas tout faire" quand on lui a demandé de prendre un autre gosse difficile au même moment, notamment pour les faire travailler sur la confrontation à l'autre. Parce que oui, la maîtresse elle peut s'en cogner 25 mais lui d'un coup il considérait qu'il faisait trop du bon boulot avec son groupe de 1 et qu'il était e-ssen-tiel qu'il en demeure ainsi.

Ensuite, à la fin de la réunion il a esquissé un mea culpa pour son attitude de la semaine dernière (il faut dire que j'avais été lui voler un peu dans les plumes après qu'il s'est permis de donner devant le père alcoolo un avis contraire à une décision prise en conseil des maîtres concernant le gosse. Ben oui parce que nous on se fait chier à réfléchir tous ensemble à la moins mauvaise des solutions pour le gosse et la classe et l'autre, il arrive et il donne son avis de connard qui ne se coltine jamais le gamin dans sa classe, qui ne doit jamais gérer son attitude délirante et ultra perturbante pour la plupart des autres gamins tout en essayant de faire classe). Mais il a continué en disant que la maîtresse n'aurait pas dû évoquer le sujet avec le père comme ça au moment où il venait chercher son fils. Monsieur mon cul sur la commode s'est permis de faire des remarques sur la forme. Dénigrer ses collègues devant un parent difficile à gérer quand on est au courant de rien, on peut, mais informer un parent qu'on est en train de chercher des solutions pour son fils et qu'on le tiendra au courant ne peut en aucun cas se faire dans le couloir, non là il faut envoyer un faire-part.

Et enfin, en apprenant qu'on avait fini par avoir une réponse positive à une des solutions qu'on avait au feu pour ce gosse depuis un moment, il a dit : "Ah ben, comme quoi, quand on cherche un peu ...". Le gars, il n'a rien fait, il a juste chié sur notre boulot, et il se permet de faire sa petite remarque paternaliste comme s'il avait été à un moment à l'initiative d'un quelconque début de résolution de quelque chose. J'ai eu envie de lui coller la tronche sur le bureau à Alain Delon, mais j'ai résisté. J'étais trop contente d'avoir eu une bonne nouvelle dans la journée.

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