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makarotte.com

Ecole, rire et râleries.

La fois où j'ai fait peur à un vieux

Publié le 18 Mars 2014 par KRo

En vrai je crois qu'il n'y a pas eu qu'une seule fois mais enfin, heureusement pour lui, ce n'est pas toujours le même vieux que je terrifie.

Je m'en vais donc enrichir ma légende personnelle d'une histoire qui permettra à Ardisson d'avoir une petite anecdote à raconter le jour où il m’interviewera et moi, en face, sous ma perruque blonde et mes grosses lunettes noires, je pourrai dire de ma voix truquée à l'hélium : «Ah mais comment vous savez ça? c'est dingue!».

On est en fin d'après-midi, je me presse parce que je suis en retard pour le rendez-vous que j'ai pris avec la maîtresse d'un de mes enfants, bien entendu j'ai du mal à trouver une place et quand je sors enfin de ma voiture, il me reste 1 min pour traverser le parking, traverser la rue, remonter la rue, re-traverser un parking et remonter la rue qui longe l'école en courant le plus vite possible avec mes talons mais surtout, toujours le plus dignement possible, bien entendu (pas comme Phoebe qui court dans Central Park).

Alors je passe en mode guerrière : 1 min? J'suis large!
Je me mets à arpenter le sol mais arpenter, arpenter, avec force et conviction. Alors oui, je l'avoue, de manière habituelle je suis une sylphide à la fois légère (oh du vent, du vent …) et pour tout dire, tout simplement magique, mais bon là, je reste bien entendu divine mais disons plutôt façon Walkyrie. Tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin (pour ceux qui reconnaissent c'est Wagner, pour les autres, c'est ce que vous voulez mais en tous les cas ce n'est pas le générique de "30 millions d'amis", désolée Mme Mixetout).

Hop j'en suis à remonter la première rue avec mes enjambées d'1 mètre chacune, le sol tremble sous mes pieds, les gens se jettent dans le caniveau pour me laisser passer et là en face de moi, venant en sens inverse, je vois un vieux qui stoppe et se fige. Je perçois son air inquiet et je réalise que c'est à cause de moi et de mon côté canon mais pas vraiment à la Claudia Schiffer plutôt à la Grosse Bertha.

Alors j'ai souri...

Oui parce que sinon il aurait fallu que je le réanime, allez, appelez-moi le docteur Greene, chargez à 300, on dégage ... ou alors que je mette en application ma précieuse formation aux premiers secours où j'ai appris à faire des massages en chantant "I will survive" (cela dit c'était il y a longtemps et je ne me rappelle plus si le formateur avait dit de la chanter dans sa tête ou pas. Bon mais objectivement à haute voix, c'est pas débile : 1) le gars il est pas en état de se rappeler quoi que ce soit si jamais je le sauve, et d'ailleurs si je le sauve, je suis certaine qu'il s'en foutra de ce que je lui chante, je pourrais lui chanter "Mille colombes" il devrait être ravi, sauf que là, toujours tout aussi objectivement, il pourrait avoir envie d'en finir avec la vie en se jetant sous un bus pour ne plus avoir à endurer ça .... alors que 2) s'il entend qu'on lui chante "I will survive" le gars, enfin son inconscient, ça pourrait éventuellement lui donner de la suite dans les idées!). Quoi qu'il en soit, là, pressée comme j'étais, j'aurais risqué de lui chanter plutôt la reprise d' "I will survive" par Crazy frog remixée par David Guetta et le gars il serait passé de ... ben ... mort, comme qui dirait, à tachycarde, obligée donc tout de même d'appeler le docteur Greene, et allez on re-charge et on re-dégage, enfin clairement c'était pas possible, j'avais pas le temps pour ces conneries de monoprix (oui je sais peu de gens connaissent ce magnifique et délicat adage que j'utilise très souvent et qui me vient du mari de la mère Michel, alors pour les ignorants, la suite c'est "trou du cul de super u, enculé d'euromarché" mais c'est vraiment quand on est énervé).

Alors j'ai souri, et tout en continuant à avancer, je lui ai demandé si je lui avais fait peur, il a répondu que oui, du coup je me suis plus ou moins excusée je crois et, tout en m'éloignant, je l'ai rassuré en lui expliquant que c'était juste à cause de mon air décidé.

Enfin quand même, c'est pas hyper flatteur de me dire que je fais physiquement peur aux gens!

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L'inoubliable histoire de la saucisse

Publié le 17 Mars 2014 par KRo

Cette histoire est ancienne mais elle méritait de figurer sur ce blog alors c'est parti ...

Il y a bien longtemps dans une galaxie très très lointaine.
C'est une époque de fête de fin d'année. A l'intérieur de la salle où auront lieu les spectacles, les agents des services techniques m'aident à remplir les frigos avec les courses de sodas, glaces, fromage, merguez et ... saucisses. Enfin, c'est surtout eux qui portent et moi, très directrice, qui ai les clefs et qui dis "par là", "par ici", "merci beaucoup" (oui parce que je suis très directrice mais polie tout de même, j'suis fréquentable!) . Tout se passe normalement, il fait chaud, c'est la fin de l'année, la fête et son cortège de vente de sandwiches entre 2 spectacles s'annoncent. Voilà, on a fini, je m'en vais fermer la porte du garde-manger et d'un coup je m'aperçois que la porte d'un des frigos a été malencontreusement refermée sur un morceau de saucisse.
ET LA C'EST LE DRAME!

Et oui, en voyant ce pauvre bout de saucisse qui pendouillait là mollement en bas de la porte du frigo, j'ai d'abord dit, toujours très chic, très sélect, très directrice BCBG : "Oh! attention la saucisse est coincée!".
Et puis ensuite, je ne sais à l'heure actuelle toujours pas ce qui m'a pris, je me suis entendue ajouter avec une espèce d'air grivois genre pouet pouet vas-y fais tourner les serviettes, et de surcroît toute contente de moi bien que plus du tout fréquentable la directrice: "Et faut pas coincer la saucisse!".
Allez Bigard sors de ce corps!
Bref moi dans toute ma grande classe que d'habitude j'arrive à contenir quand je suis en mode directrice, mais là je ne sais pas, la chaleur? l'optique de la fête? le weekend ensoleillé qui arrivait? bon je sais je n'ai pas vraiment d'excuse, mais ce qui est énorme surtout c'est que ma petite remarque bien lourdingue a été accueillie par les regards étonnés voire même légèrement consternés de tous ces agents dans leur bleu de travail et qu'ils n'ont juste RIEN dit ... LA HONTE!

Mais ma mortification ne s'est pas arrêtée là, non bien sûr, rentrer morte de rire à l'école après ce moment de solitude aurait été trop facile, non, non, non, ce qu'il faut savoir c'est que le lundi de la semaine suivante, d'autres agents des services municipaux, ceux que je vois d'habitude venir faire des travaux à l'école, sont venus me voir. Ils se sont présentés à ma porte, j'étais en classe, pour me signaler où ils allaient intervenir. Là, le premier m'a expliqué ce qu'ils venaient faire et le second, un peu en retrait, m'a d'abord regardé de haut en bas et de bas en haut et d'un air entendu accompagné d'un petit sourire-clin d’œil, m'a fait: "Alors? y faut pas coincer la saucisse?!".
ROH LA LA la honte suprême, ma petite remarque avait donc fait le tour des vestiaires municipaux. La classe!

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47

Publié le 6 Mars 2014 par KRo

Dites donc 47 personnes qui ont regardé mon blog hier le jour de la publication de mon dernier article, vous vous feriez pas un peu chier dans vos boulots les gens là pour vous précipiter comme ça? C'est dingue!

Va falloir penser à une reconversion vous aussi. D'ailleurs j'ai pensé à une grande expérience humaine qu'on pourrait mener, on échange, enfin on fait tourner les boulots pendant 15 jours. 15 jours c'est juste le temps qu'il faut pour voir autre chose, faire un peu n'importe quoi certes mais peut-être pas de façon irréversible, sauf si parmi vous quelqu'un est chirurgien, là ça peut craindre de façon irréversible ... Enfin l'idée ce serait plutôt d'être stagiaire de 3ème mais à nos âges et avec nos expériences, ce serait pas génial?

En plus ça pourrait même être encadré par un institut de recherche en sociologie. Ça existe l'INRS? Si oui, que quelqu'un qui y bosse, même un stagiaire mal payé qui fait plus d'heures de présence que les salariés, se mette sur le dossier. Super étude en perspective.

Plus j'y pense et plus je me dis que ça devrait même être un programme national, genre pendant 1 semaine (euh oui peut-être QUE sur 1 semaine parce que quand même d'un coup je prends peur quant à l'étendue du bazar retrouvé au retour ... cela dit, si c'est pour la science...) tout le monde échange pour se rendre compte de la réalité du boulot de l'autre. Moi présidente, je ferai tourner les boulots, moi présidente, je ferai prendre conscience à chacun que le boulot de l'autre n'est pas fait de réunions qui ne servent à rien, de restos sur notes de frais, de bavardages à rallonge devant la machine à café ou de fin de journée à 16h. J'suis prête pour me lancer en politique, j'ai un super programme.

En attendant, c'est dingue mais c'est chouette, et si c'est pour me soutenir, me remonter le moral ET me pousser sur la merveilleuse route dorée de la renommée telle Dorothy qui postulerait à un télécrochet, alors continuez et n'hésitez pas à diffuser, encore 13 527 256 followers et je suis aussi célèbre que Rihanna.
Enfin diffusez, diffusez, sauf si votre voisin de bureau milite activement (indice pour reconnaître un militant actif : il vient avec sa pancarte "A mort Jules Ferry" au boulot même si ça n'est pas très pratique dans le RER) pour la fin de l'école publique, la baisse du nombre de fonctionnaires ou les filles en rose layette et les garçons en bleu roy, là non abstenez-vous, moi je veux faire marrer les gens pas me castagner avec (je dis ça pour eux, hein, moi je m'en fous j'ai fait du Krav Maga et je suis une teigne alors je sais que j'aurais le dessus, mais bon si je deviens présidente je peux pas avoir un passé trop sulfureux, ah si je peux?).

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Eh beh ça va pas mieux?!

Publié le 5 Mars 2014 par KRo

En ce moment j'entends régulièrement des collègues qui me parlent de se reconvertir, c'est un beau métier pourtant que le nôtre c'est ce que tout le monde dit, c'est d'ailleurs assez vrai, mais bon, contrairement à ce que 80% des gens croient ou pensent c'est un boulot usant.

Alors c'est clair je ne me vois pas faire encore ce boulot à plus de 60 ans, jusqu'à 65 ou 67 ans, quel enfer !!! En tous les cas, si je dois arriver jusque là pour mes dernières années ce sera la terre brûlée, à côté de moi, Attila pourra être comparé à un petit rat de l'opéra. Tout le monde morflera, parents, collègues, élèves, mairie, ce sera le festival de la vanne qui claque.

Oh la la, je m'imagine éteindre mon sonotone pour ne plus entendre les élèves parler tout le temps et troquer mes talons hauts contre des baskets confortables pour arpenter les couloirs ... au secours ... en tous les cas je pourrai raccrocher au nez des gens qui me saoulent en feignant un problème auditif, et dire des trucs du style : "Kenza, je ne suis pas ta copine (ni ta grand-mère) en revanche j'ai eu ta grand-mère en classe alors tu t'arrêtes tout de suite de me parler sur ce ton ou bien je vais lui en toucher 2 mots!".

M'enfin bon si tout le monde évolue et se reconvertit, qu'est-ce que je vais faire moi?

Il y a longtemps quand je postulais pour être chef de caisse pour un grand supermarché le psy qui faisait passer une partie des entretiens m'avait dit que j'étais en gros trop gentille et trop compatissante, enfin bref pas assez dure pour diriger une escouade de caissières, j'ai fait du chemin là dessus, en plus je suis la reine du planning, je pourrais peut-être retenter ma chance, mais bon, la grande distrib ça ne me fait pas rêver quand même.

Sinon, je pourrais ouvrir un club, une boîte quoi, moi j'adore danser, ce serait lier l'utile à l'agréable et en plus j'ai depuis peu un super nom de boîte, super hype, "le bœuf malade"! C'est énorme comme nom, même si c'est vrai qu'il m'a été soufflé par une copine saoule à l'arrière de ma voiture après une soirée, de la viande saoule en somme, eh, eh, eh, moi j'ai ri pendant au moins 15 min (non je ne conduisais pas, je suis quelqu'un de responsable, tiens je vais rajouter ça comme ligne dans mon CV) et ça continue de me faire marrer dès que j'y pense alors je me dis que ça peut faire un carton, non? On ferait des afterwork au Bœuf malade tous les mercredis et jeudis et des soirées à thèmes les vendredis, plus besoin d'attendre le nouvel an pour se déguiser en majorette ou porter une moustache ou bien encore les 2 à la fois, terrible!

Ou alors il faut que mon blog fonctionne à fond, que je sois éditée, interviewée par Ardisson, citée par Yves Calvi, invitée à manger par Anne-Sophie Lapix ... bref faire un tour de com de folie pour que des milliers de gens achètent mon bouquin et attendent la suite comme s'il s'agissait d'Harry Potter ou de Jason Bourne ou bien encore les 2 à la fois, terrible!

D'accord, d'accord, comme aurait dit mon prof de maths de seconde (phrase qui continue de me faire rire quand j'y pense surtout à cause du côté absurde du dernier mot) :

"Eh beh ça va pas mieux?!"

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