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makarotte.com

Ecole, rire et râleries.

L'indicible con

Publié le 4 Avril 2018 par KRo

Vous me connaissez, j'ai du mal à ne pas dire du mal. Eh, eh eh ...

J'aimerais bien pouvoir me passer de dire du mal, parce que ça me coûte à moi aussi faut pas croire. Ça m'use. C'est beaucoup d'énergie et de combat intérieur. Mais les gens font rien que de faire des trucs débiles et dire des trucs débiles et se comporter comme des débiles, faut bien que quelqu'un se charge de dénoncer cela, il en va, j'en suis certaine, de l'équilibre de notre monde!

Bon, il n'en va peut-être que de mon équilibre, mais quand même c'n'est pas rien...

Non mais parce que sinon, on va tous finir par s'y habituer, par la banaliser la débilité et finir complètement abrutis nous-même, c'est horrible. On ne peut décemment pas accepter cela. Si on peut? Nan, on ne peut pas, on ne peut pas, moi ça me rend malade, je rumine, ça me ruine, non on ne peut pas. Luttons!

Le vieux stagiaire, par exemple, prenons-le lui aujourd'hui comme exemple, je vous en ai déjà parlé ces derniers mois et jusque là, pas de chamboulement, pas de retournement de situation, le gars reste constant : NUL!

Alors oui il m'est arrivé de me tromper, d'avoir des jugements trop hâtifs sur les gens (Naaaannn? Pas possible, toi? Oui je le confesse, ça a pu se produire mais exceptionnellement à l'évidence ...). Mais là, clairement, je veux bien bouffer ma culotte cuisinée avec des champignons (beurk) si jamais je change d'avis. 

 

Ce jour, nous avions une réunion de 3h prévue pour travailler sur notre prochain projet d'école, après avoir fait le bilan du précédent il y a 2 mois.

Vendredi, inspiré comme toujours (toujours, il est toujours inspiré, il se prend légèrement le menton avec la main ou pose ses mains sur ses cuisses avec un air d'implication totale, il baisse un peu les yeux et la tête pour qu'on puisse observer le lustre de sa boule à zéro, il pèse ses mots comme s'il m'annonçait une maladie mortelle ou un truc grave genre "plus jamais tu n'auras le droit de boire de la bière", enfin un truc angoissant quoi, il parle toujours comme ça, on vit des moments profonds quoi), le gars me dit qu'il ne pourra pas être là mercredi parce qu'il a cours à l'ESPE (l'école des enseignants) et qu'il m'enverra ses réflexions préparatoires à la réunion par mail. Déjà, j'avais hâte, mmmhh ses réflexions, trop bien.

Et ce matin j'ai reçu un message captivant, mais qu'aurait-on fait sans?

Alors évidemment, j'ouvre le message, je suis ravie d'émoi (eh oh, Bruce Willis quand même, rappelez-vous, Bruce Willis du pauvre hein, sans musique, sans cascade, sans muscles saillants, sans vannes rigolotes, sans rien de tangible en fait, enfin si, sans cheveux)... non mais absolument pas, je l'ouvre par acquis de conscience mais déjà je souffle ...

Et en fait, le gars m'a annoté les tableaux bilans de notre actuel projet d'école envoyés à tous donc il y a 2 mois après qu'on a planché en équipe sur le sujet. Merci pour ton implication mec, sinon, comment as-tu trouvé ma présentation aux parents en septembre, n'hésite pas hein, si tu veux me faire un retour là-dessus aussi, on est bien là, on est en avril, c'est comme si on était dans les temps. Et surtout, mmmmhhhh (c'est bon ça, je me régale, j'en ai plein la bouche), ses annotations multiples sont hautement salutaires : "Sans avis", "Ce n'est pas moi qui suit ce sujet", "Je ne fais pas ce type de sorties" ou "même constat, j'irai plus loin en rajoutant que les élèves ne se respectent pas entre eux, parfois à l'intérieur d'une même classe (exemple de la mienne)"  (tu m'étonnes) et ma préférée "Pas connaissance d’une progression sur ce sujet" à propos de la progression sur l'enseignement de l'accord sujet-verbe établie il y a donc 4 ans et présente avec toutes les autres progressions de cycles dans un classeur commun présenté en début d'année et dont l’existence fait l'objet d'un des points de notre première réunion de l'année puis de répétitions plusieurs fois ensuite, sans doute même que j'ai envoyé par mail à toute l'équipe toutes ces progressions, sans compter qu'elle est mentionnée dans le projet d'école en cours donc qui est affiché en salle des maîtres et qui est LE document dont tout enseignant (surtout débutant) doit prendre connaissance en arrivant dans une école. Non mais quoi, il faut lui tatouer sur le cul pour qu'il en prenne connaissance?! 

Et puis ensuite il m'a donc donné ses éclairages pour notre futur projet d'école, accrochez-vous parce que là aussi c'est du lourd. Déjà, monsieur trouve que l'équipe ne travaille pas assez sur la façon d'enseigner. Alors pour commencer, ce serait bien, comme qui dirait, qu'il lise ce qu'on se fait chier à mettre en commun et détailler comme les progressions de cycles. Ensuite, il a qu'à poser des questions ce con. Et enfin, il veut pas qu'on lui prépare sa classe aussi? qu'on lui rédige ses fiches de prép, ses progressions de classe et ses programmations dans toutes les matières pour qu'il puisse continuer à jouer à la maîtresse comme il le fait depuis le début de l'année?
Et puis, il se permet de faire des remarques sur le fait que d'après lui tout le monde dans l'équipe n'applique pas les règles établies à l'école en matière de discipline. Ben je sais pas, commence par t'occuper de l'espèce d'IPN qui te traverse le cerveau déjà et à faire des trucs basiques comme NE PAS LAISSER TES ELEVES TOUS SEULS DANS LA COUR, NE PAS LES LAISSER COURIR SUR LES TROTTOIRS DANS LA RUE, GERER LES CONFLITS QUAND ILS ARRIVENT ET PAS 2 JOURS PLUS TARD, NE PAS ATTENDRE 24 H POUR PUNIR UN GAMIN, NE PAS LAISSER TES ELEVES GUEULER DANS LE COULOIR QUAND TA CLASSE SE DEPLACE, enfin bref mettre en place les règles élémentaires de l'élémentaire!


Et pour finir son message, il a pris la confiance au fur et à mesure de sa prose le gars, il se permet une petite remarque sur ma mauvaise gestion des temps de réunion dont "une meilleure utilisation serait déjà une solution" au problème de violence dans l'école. BEN T'AS QU'A DEJA PAS PIONCER LES YEUX OUVERTS PENDANT QU'ON DISCUTE, MON CON (véridique!),et puis quand je voudrai que tu me donnes ton avis sur ma façon de faire mon boulot ben je ne te ferai pas signe parce que ton avis je m'en bats l’œil. Je n'y crois pas! Le gars est une catastrophe, je voudrais même pas qu'il soit l'enseignant des enfants de personnes que je ne peux pas blairer, il est nul et sans aucun espoir d'une éventuelle évolution positive depuis 7 mois et, tranquille, il trouve que ce serait quand même mieux si on pouvait passer nos temps de réunion à lui régler ses problèmes de gestion de classe plutôt qu'à faire le point sur les questions communes à l'équipe.

Bon et bien je n'ai pas réussi à ne pas lui répondre. J'ai lutté pourtant, j'ai lutté je vous promets contre mon côté obscur mais j'ai failli. Je lui ai bien beurré le nombril à celui-là, il ne lui a rien manqué!

Commence sérieusement à me courir Kojak!

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Toute cette violence

Publié le 1 Avril 2018 par KRo

Vendredi midi, après une matinée bien remplie, réunion d'équipe qui se prolonge. Repas vite avalé. Je pars en réunion à la Mairie, je reviens vers 16h, je sais que j'ai 1000 trucs à faire à commencer par des rendez-vous pour des inscriptions. Bref, je me prépare à bosser un moment avant de pouvoir partir en weekend pascal et prolongé.

18h25, le téléphone sonne, je décroche parce que je pense que c'est peut-être une personne que je viens d'appeler qui me rappelle. Erreur!

C'est la mère d'Adam, un élève de ma classe. Un nombril sur pattes, élevé par des parents qui pensent que ce n'est pas du tout parce qu'il ne s'intéresse qu'à sa petite personne qu'Adam (qui par ailleurs n'a aucun problème de compréhension) est à la masse. Ils pensent sérieusement que le problème vient du fait que ma collègue et moi on ne s'y prend pas comme il faut. Ben oui, encore un pour lequel il SUFFIRAIT de lui mettre la main sur l'épaule quand on passe des consignes orales, qu'on les lui passe SIMPLEMENT à lui tout seul droit dans les yeux, qu'on le mette devant toute l'année et aussi qu'on fasse tout un tas d'autres trucs (ils nous ont tout de même fait passer deux feuilles A4 avec des recommandations en recto-verso, si, si, pas embarrassés les gars, 4 pages et pas écrites en arial 98 hein, mais en 10 ou 12, tout ce qu'il y a de plus classique), toute une liste de recommandations pédagogiques qu'il serait envisageable de mettre en place, si on voulait bien faire un petit effort quoi, c'est pas compliqué pourtant.

La dame donc m'appelle à 18h25, alors que ça fait déjà 2h que je devrais avoir fini de bosser et que je suis loin d'avoir fini, la veille d'un weekend de 3 jours pour me dire quoi qui ne puisse attendre?

- Mon fils est rentré hier avec un hématome et apparemment c'est Anisse qui l'a frappé pendant la récréation. Alors je voulais savoir ce que vous comptiez faire?

- (Donc tu m'appelles 24h plus tard, le caractère d'urgence me saute bien bien aux yeux là. Je propose la lapidation, ça me paraît bien, ou alors "Qu'on leur coupe la tête!" tiens, je me sens devenir la reine de cœur d'Alice au pays des merveilles.) Et bien je note ce que vous me dites et je me renseignerai.

- Il est traumatisé, il pleure là, il ne voulait même pas que je vous appelle. Il a peur.

- (Traumatisme avec 24h de retard ... ok) mais il a peur de quoi?

- Ben des représailles.

- (De qui exactement? Quand je vous dis qu'il n'est pas bête du tout ce môme, c'est peut-être pas d'Anisse qu'il a peur mais de moi s'il a menti et qu'il s'est empêtré dans ses mensonges jusqu'à laisser sa mère appeler). Mais il en a parlé à la maîtresse?

- Oui et elle lui a dit qu'elle allait voir avec Anisse. Et donc je voulais savoir ce que vous allez faire. Parce que dans le compte-rendu du conseil d'école vous avez été très vague sur les mesures mises en place pour gérer les enfants violents, alors je voudrais savoir si vous avez demandé des renforts à la mairie ou à l'académie pour surveiller la cour.

- (Ou à l'armée aussi, vous avez oublié l'armée), des renforts? mais on n'a pas besoin de renforts dans la cour. (Non, ce dont on a besoin c'est d'enseignants spécialisés, de psy, de services sociaux, de places en IME, en ITEP, en hôpital de jour, au CMPP ... je suis même prête à donner l'adresse de certaines familles à Super Nanny.)

- Ah mais vous êtes dans le déni alors!

- ??? Mais de quoi vous me parlez?

- Vous êtes dans le déni, c'est ça!

- (Mais c'est que tu me fais chier toi. Je suis occupée, j'ai encore des tonnes de choses à faire, on est vendredi soir, il n'y a aucune urgence et tu crois que par téléphone je vais comme ça, à toi, rendre des comptes sur mon boulot, sans compter que je ne peux déontologiquement pas dire plus que ce que j'ai déjà dit en conseil d'école et tu en as lu le procès verbal. Alors c'est quoi ton problème Colombo? Et de toutes les façons, qu'est-ce que tu me racontes là, EXACTEMENT, de quelle situation, de quels faits tu me parles?) Vous me parlez de quoi?

- Ah ben bravo, j'appelais pour rassurer mon fils et là vraiment... vous êtes totalement dans le déni!

- Mais vous me parlez de quoi?

- Mais de toute cette violence, il y a même eu un article dans le journal.

- (Ah là on est d'accord, tu ne sais pas de quoi tu parles, tu me parles de TOUTE cette violence, mais tu ne sais pas du tout de quoi il retourne, et oui parce que jusqu'à présent, on en a eu des problèmes dans cette école, mais ça t'a jamais gêné, mais là attention, TU AS LU un article, sonnez hautbois, résonnez trompettes!) Oui enfin madame, si vous croyez tout ce qui est écrit dans le journal ... (franchement, il y a eu un article concernant la violence dans notre école dans le journal local, tout pourri, rempli de contre-vérités voire même de mensonges. Que de la merde. Le journaliste, s'il avait bossé mieux, aurait pu faire un article intéressant mais non, il a rempli de l'espace avec du vent. Archi naze son article. Alors tout le monde sait que bon c'est pas Le Monde ou Médiapart mais quand ça les arrange, il est adéquat d'y faire référence sans s'être intéressé auparavant à la qualité de son contenu).

- Ecoutez, vous me parlez d'un coup que votre fils a pris en récréation, je vais me renseigner auprès de la maîtresse et puis on verra ça mardi. Si elle a dit à Adam qu'elle s'occupait d'Anisse c'est qu'elle l'a fait. (Vérifications faites après, Adam n'a rien signalé du tout à ma collègue, même pas qu'il avait pris un coup et avait l'air tout ce qu'il y a de plus tranquille en classe après la récréation de jeudi après-midi, donc le traumatisme sent déjà un peu le pâté quand même.) 

Je n'en reviens pas, mais à quoi pensent les gens? Un gamin a pris un coup en récréation, on est d'accord ce serait mieux que ça n'arrive pas, qu'il y ait des fleurs (sans épines) et du coton partout (des boules de cotons pastels comme il y avait dans la salle de bain de ma tante dans les années 80, ça me faisait rêver à l'époque), mais bon, sachant que les adultes cons étaient à 92,7% des enfants cons, c'est pas parce que j'aurai fait quadriller ma cour par 150 GI armés jusqu'aux dents qu'on empêchera un gosse de donner un coup de pied ou de poing à un autre. Même surentraînés, le gars aux aguets ne va pas se jeter entre la main de l'un et la tronche de l'autre. Non mais même Valls s'était fait gifler par un type, pourtant il était bien protégé. 

On a des emmerdes par dessus la tête, on vit des trucs inqualifiables mais les gens qui se manifestent autour soit font partie de notre hiérarchie et s'empressent de minimiser les choses et de les étouffer sous une tonne d'éléments de langage éculés ("ECULES!") soit ce sont des parents qui voient les choses par le tout petit bout de la lorgnette et croient vraiment que la solution passe par le fait de faire chier ceux qui, sur le terrain, font déjà tout ce qu'ils peuvent. J'ai bien peur que les choses n'aillent pas vers du mieux hélas, à moins que les masses silencieuses ne se soulèvent... je crois que je vais me laisser pousser la barbe et le béret moi.

 

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Peut-être marche-t-il sur l'eau?

Publié le 19 Mars 2018 par KRo

Une jeune collègue rentre dans mon bureau et me dit : "J'ai vu le maître G, il m'a vendu du rêve!", j'ai noté la phrase parce qu'elle m'a vraiment plue.

Le gars visiblement vient d'être décongelé. Il devait avoir été mis dans un congélateur par erreur ou par intention voire même peut-être était-il entré dans ce congélo de son plein gré mais en tous les cas, il réapparaît dans nos locaux après 6 mois d'absence mais agit comme si nous étions en septembre et non en mars. Etrange.

Le type tient des propos qui auraient pu, à la limite, être entendus en septembre, mais là ... Quand des situations urgentes de gamins lui ont été signalées dans les 15 premiers jours de classe, voire même en fin d'année scolaire dernière et que le type qui, en septembre, avait indiqué qu'elles étaient pour lui prioritaires, feint de les découvrir en mars, c'est qu'au moment de la décongélation quelqu'un s'est un peu impatienté devant le micro-ondes. Le résultat c'est que la barbaque qui reste est moitié froide et dure, moitié biscuite!

Ce qui est dingue, par ailleurs, c'est qu'apparemment, pendant son séjour au freezer il a également été touché par la grâce. Je ne sais pas, c'était un frigo divin a priori, avec des Ferrero rochers qui tombent du ciel quand on reçoit des amis sans doute. Toujours est-il que le gars arrive à dire sérieusement des trucs comme : "Des fois, rien qu'avec l'entretien, ça débloque des situations, parce que ce n'est pas rien, à la fin ils s'engagent". ALLELUIA. Le mec on lui parle de gamins pour lesquels on a de notre côté essayé plein d'adaptations, plusieurs sortes de contrats, eu des conversations à la pelle, des rendez-vous avec les parents et tout le toutim et lui insinue qu'avec une simple discussion, il va résoudre les problèmes. Il ne lui reste bientôt plus qu'à apposer les mains sur les gosses pour que l'ensemble de leurs difficultés disparaissent, c'est fascinant! Je suppose que, comme il l'a annoncé en début d'année, vu qu'il part à la retraite à la fin de cette année scolaire, il compte occuper son temps en devenant gourou de secte donc il s'entraîne. C'est pas gagné gagné à mon avis mais bon, il a déjà réussi à convaincre quelqu'un que c'était possible : lui.

Sinon, à une autre collègue qui lui disait qu'elle ne préférait pas qu'il intervienne auprès de 2 élèves pour lesquels la situation est très complexe (et clairement on n'a pas envie qu'il nous y foute encore plus la grouille), il a répondu que du coup il se mettait "en position d'attente". Sans déconner, on n'a pas vu ce mec pendant 6 mois et là, il lui répète plusieurs fois d'affilée en quelques minutes de conversation qu'il va se mettre activement en position d'attente. Eh oh attention hein, la position d'attente c'est pas n'importe quoi, c'est du boulot, ça le mobilise entièrement, comme un chien de chasse qui pointe du gibier, il ne peut rien faire d'autre, il est au max. Evidemment, c'est, de mon point de vue, ce qu'il semble faire de mieux mais enfin, de là à le revendiquer. C'est fort.

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La manif pour les nuls

Publié le 17 Mars 2018 par KRo

Jeudi 15h45, le directeur du service jeunesse de la mairie m'appelle, il veut me voir immédiatement. J'étais dispo. Il arrive et m'annonce qu'il a appris par hasard que des parents envisageaient de faire une manif vendredi matin devant l'école pour dénoncer les violences. Ils auraient convoqué la presse locale.

Lui, il est un peu dég.

Moi, je suis comme une dingue!

UNE MANIF?! La classe!

Je me dis bien quelque part que les parents impliqués ne seront sans doute pas du genre à défendre l'éducation pour tous et à soutenir les enseignants pour obtenir plus de moyens et d'aide pour nous permettre de faire ce qu'il faut pour gérer les enfants violents (plus de RASED, plus d'enseignants spécialisés, plus de formations adaptées, plus de places dans les ITEP, les IME, plus de soins, plus de services sociaux ...) mais bon je me dis qu'attirer l'attention de nos supérieurs sur la situation est une bonne chose. Nous on a du mal à être entendus, mais les parents et la presse, là c'est pas la même limonade.

Une manif?! Plus la soirée avance et plus j'espère qu'ils ne vont pas nous faire une manif de crevards. Moi je veux des banderoles avec écrit "Aux chiottes le maître G! Trouvez-nous-en un vrai!", des slogans gueulés dans le mégaphone "A bas les classes infernales!", "Des actions pour nos rejetons!", des mamies Femen avec écrit "Des moyens! Du soutien!" sur les nibards. J'veux que ça ait de la gueule quoi!

Et puis le lendemain matin, tout le monde était sur le pont, l'inspectrice était là et tout et tout et ... rien du tout, ils se sont dégonflés ou bien c'est le gars de la mairie qui s'était un peu emballé.

La déception quoi. 

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