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makarotte.com

Ecole, rire et râleries.

C'est reparti pour un tour

Publié le 8 Septembre 2018 par KRo

Commençons par le jour de la pré-rentrée : 

Ma nouvelle stagiaire m'a demandé quels étaient les horaires approximatifs pour venir travailler le jour de la pré-rentrée, ça m'a bien fait marrer étant moi-même ce que l'on peut qualifier d'approximativement très psycho-rigide notamment en ce qui concerne les horaires de boulot.

J'ai eu des nouvelles de Bruce Tout Pourri, avant même la rentrée donc, il a réussi à faire enrager sa nouvelle directrice parce qu'il a cru bon, ce con, de faire le point sur l'ensemble des élèves de sa classe avec la responsable des parents d'élèves élus qu'il "connaît très bien". En quelques heures seulement donc, il a chié sur la déontologie, le secret professionnel, et a clairement démontré qu'il ne faisait toujours pas la différence entre être un adulte, un parent, et être enseignant dans une école. Pas la même fonction, pas le même regard, pas les mêmes objectifs ou préoccupations, pas les mêmes domaines de compétences ... encore faut-il en avoir.

J'ai appris que non seulement la nouvelle enseignante spécialisée E devrait partager son temps entre 35 écoles mais qu'elle était à mi-temps. Apparemment ce n'est pas choquant dans ce cas là de ne pas compléter le poste avec un autre mi-temps. Bon ...

Comme je le craignais en juin dernier, l'enseignante nommée sur le poste de mon ULIS est effectivement malade. Là encore, l'administration a bien réfléchi et s'est dit que ce serait une bonne idée de la mettre sur un poste à temps plein dans une classe facile comme une ULIS! La mettre en doublon pour ne pas trop perturber les gamins (handicapés hein, je le rappelle) quand elle n'est pas là, la mettre sur le poste d'enseignante spécialisée E qu'elle avait demandé, lui permettre d'être en arrêt maladie plus d'une semaine renouvelable jusqu'à ce que nous en crevions tous, non tout ça est trop complexe pour être pensé. Bref, on a une remplaçante, pas formée, qui n'avait pas spécialement envie d'être là mais qui heureusement pour nous, fait de son mieux malgré tout. Pourvu qu'elle tienne!

Les collègues qui ont déballé leurs commandes ce jour-là, n'ont pas cru bon de faire savoir que dans leurs cartons il y avait des reliquats d'autres commandes, dont une clef USB à mon nom avec tout un manuel de science à projeter d'une valeur de 200 euros. Maintenant je guette, si j'en vois une tenter de brancher un tampax sur son ordi, je saurai où est passée cette clef USB.

Quand vers 18h45 ce soir là, je suis sortie pour afficher les listes des classes, j'ai eu la surprise de voir tout un groupe de personnes qui attendaient devant le portail, comme si j'arrivais avec les résultats du bac. J'ai dit bonjour, eu très peu de "bonjour" en retour et même vu des gens qui faisaient la gueule parce qu'ils trouvaient, sans doute, qu'ils avaient suffisamment attendu. J'ai ouvert mon panneau vitré, commencé à afficher avec l'aide de 2 gamins qui tenaient mes feuilles et mes aimants et senti derrière moi les gamins s'approcher et puis d'un coup, je me suis retrouvée complètement assaillie, j'ai même entendu un type, juste derrière moi, je veux dire à 5 cm de mon arrière-train, dire à sa fille : "Attends, je ne vois pas, y'a la dame qui gène!". Punaise, mais la dame c'est moi, la directrice, et je te dis merde, je suis là depuis 7h30, j'ai à peine mangé, les listes t'as tout le weekend pour venir les voir, j'ai jamais rien signé de mon sang disant qu'elles seraient affichées à 16h00 et là t'as le droit de t'écarter un peu et de me laisser 5 minutes pour les afficher et refermer mon panneau. Et puis tu peux aussi me dire "Merci madame et à lundi" quand je m'en vais.

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Pestacle

Publié le 20 Juillet 2018 par KRo

En janvier, je vous avais touché 2 mots de notre intervenante en musique et de ses règles abondantes, laissez-moi à présent vous conter le spectacle de fin d'année ...

Au départ, avec les collègues nous voulions présenter les chants et rythmes travaillés avec l'intervenante en même temps que le reste (danse, acrosport, théâtre ...) en fin d'année, surtout que vu le boulot fourni on avait en tout et pour tout 4 chansons à présenter et ça nous embêtait vraiment de faire se déplacer les familles pour un quart d'heure. Mais la volubile Deloris préférait que cela se fasse juste à la fin de ses interventions avant les vacances de février, d'autant que pour elle, le spectacle serait bien plus long (et oui dans sa tête le travail avançait, plusieurs personnes étaient au boulot, ça turbinait à mort ... dans sa tête).

Discussions, échanges de mails que j'ai beau relire et faire relire, impossible de comprendre clairement ce qu'il en est, je finis par arriver à réserver la salle un jour qui lui convient, les collègues se font à l'idée, on fait passer un mot aux parents ... 3 jours plus tard, on fait passer un mot d'annulation, finalement la représentation aura lieu fin juin. Je n'ai pas cherché à comprendre. Je me suis juste dit que pendant 4 mois je ne la verrai plus et cela m'a comblée.

Mi-juin, la semaine du spectacle arrivant à grands pas, je recontacte Deloris par mail. Elle met une semaine et demi à arriver à me répondre (eh oui, autre excuse improbable, la boîte mail de l'école refuse ses courriers dis donc, incroyable! Je reçois des tonnes de messages tous les jours, avec des saloperies de documents attachés qui font 2 ou 3 méga parce que notre hiérarchie adOOOre envoyer des fichiers énormes sur notre boîte aux lettres qu'ils ont eux-mêmes bridée pour ne pas que l'on puisse conserver des messages avec des pièces jointes trop lourdes (déconcertante administration) et elle, elle m'envoie en un seul message des mp3 très gros, plus de 10 Mo et après elle s'étonne). Ce qui est bon, c'est qu'elle s'en étonne pendant 10 jours tout de même, 10 jours pour arriver à m'envoyer ce qu'elle voulait m'envoyer et surtout pour s'assurer qu'elle serait bien là pour les répétitions avant le spectacle.

Le lundi, elle arrive pour les répétitions du matin ... en retard. Les collègues de CM1, le midi, me disent qu'ils ont du coup opté pour l'abandon du travail du rythme, pour ne répéter que les chansons mais que cela a été dramatique.

L'après-midi, c'est au tour des 3 classes des CM2. Deloris décide de commencer par leur faire répéter le rythme (il faut dire qu'elle n'avait fait travailler les percussions corporelles aux élèves que 2 fois en février, si bien que moi, par exemple, je n'avais pas vraiment pris ça pour autre chose qu'un exercice, du coup depuis on avait bien répété les chansons mais pas les percus alors pour le coup c'était plutôt une bonne idée de commencer par ça). Erreur.

En fait quand Deloris dit "répéter" elle pense "mettre en place un show". Donc toi tu crois qu'elle va revoir les percus avec les mômes et puis leur dire qui monte sur scène à quel moment ou quel groupe démarre en premier mais pas du tout. Toi, tu as 75 gamins en face de toi et 2h grand max de répét, pour passer les percussions et les 3 chansons des CM2, elle, elle entame ses 3 mois de répétitions avec sa troupe de professionnel du spectacle.

Et en plus, non seulement ils sont plusieurs à bosser dans sa tête mais personne n'est là pour les coordonner.

Elle démarre en nous demandant de créer 4 groupes par classe (4 groupes, 4 enchaînements de percussions corporelles, jusque là ça se tient). De mon côté, je remets en place les groupes tels qu'ils avaient travaillé en février. On est bon là.
Mais non. Une fois les groupes 1, 2, 3 et 4 bien identifiés et les rythmes revus, là elle entame la mise en scène. 

- On va d'abord la faire au sol avant de monter sur scène.

OK mais as-tu noté que la salle elle-même doit faire 6 à 8 fois la surface de la scène?

- Alors le groupe 1 est le gardien du rythme, hein, c'est lui qui donne le tempo.
- C'est le groupe 3 qui va avancer en premier.
- Ah non mais là, le groupe 3 avance, mais on fait tous les percus du groupe 1, OK?

Euh ... j'suis perdue déjà moi, on vient de passer un quart d''heure à faire réviser les percus de chacun et là, on s'en fout des groupes maintenant, tout le monde fait les percus du groupe 1. OK ... tu me rappelles pourquoi il fallait faire des groupes au début?

Elle passe encore une bonne demi-heure à les faire s'avancer, groupe par groupe, enchaînant les percus des uns et des autres, un coup tous ensemble, un coup que les groupes 2 et 3, un coup que le 1 et ainsi de suite, bref vous avez compris ... A ma grande surprise, les gamins sont plutôt sympas et plutôt bons, ça avance.

- Bon, maintenant on va passer sur la scène!

- (Ah oui mais tu as remarqué que la scène est petite), on ne peut pas tous les faire monter en même temps sur scène là? Mmmh (Ça c'est moi dubitative).

-T'inquiète, tu vas voir!

Ah ben oui j'ai vu. Vous bande d'esprits étriqués vous avez pensé que ce qui avait été répété au sol pendant plus d'un quart du temps de répétition allait être mis en place sur la scène à présent. Mais pas du tout, pas du tout, quel manque de créativité, c'est tellement mieux de faire monter sur scène les 3 classes, groupe par groupe pour arriver au nombre de 75 élèves sur 30 m2, et là, séparer les groupes de la 3ème classe pour les re-répartir dans les groupes des 2 autres classes puis expliquer un par un à chacun des élèves ce qu'il va faire pendant que les autres se font chier, tout serrés et donc forcément discutent et râlent. Et oui, parce qu'il n'était pas prévu apparemment par le staff du cerveau droit de Deloris de faire reproduire sur scène ce qui venait d'être travaillé. Non pas du tout.

Là, ça a été la merde pendant encore 30 minutes avec rien qui ne ressemble de près ou de loin à de la musique, avec les petits qui ne voyaient pas ce qui se passait devant, les abrutis qui en profitaient pour tirer les cheveux, rouler des mécaniques ou faire des dabs ... un poème. Enfin, tout ce merdier était censé se terminer avec les mains jazzy en l'air façon broadway, on était sauvés.

J'en ai vu des répétitions chaotiques et des gamins pas au point, mais là ... en plus, impossible de les aider ou de les guider, moi et mes collègues n'arrivions pas à savoir ce qu'elle voulait qu'ils fassent au final. Donc on s'est assises et on a joué aux vieux du Muppet Show :

- Non mais t'as vu sa tête à lui. Non seulement il est con, mais en plus il a L'AIR CON.
- Non mais regarde-le taper dans ses mains celui-ci, il se rate les mains, mais il est content ... 
- Par contre, lui on n'peut pas le rater, hein, en orange fluo comme ça.
- C'est pour être sûr qu'on ne l'abandonne pas dans les bois, eh, eh, eh.
- Pfff, hi,hi,hi, t'as raison ...

Ensuite, à un moment, Deloris a décidé qu'elle passait aux chants. Alors il nous restait une grosse demi-heure, 3 chants à revoir, c'était chaud pour caler les montées et descentes de scène ou les placements mais c'était faisable. Mais c'était sans compter le fait que dès la première chanson, Deloris avait prévu une chorégraphie. Alors prévu est un bien grand mot, hein, disons, qu'elle a plutôt décidé de créer en direct une chorégraphie hyper sexy(ste) avec les filles qui à un moment se retournent pour regarder les garçons qui se dirigent vers le fond de scène en se dandinant tous bien alignés, les mains devant, on ne sait pas trop pourquoi, mais ça donnait l'impression qu'ils allaient pisser sur le rideau du fond, puis (et non ce n'est pas fini, toi t'es là, tu assistes à ça, tu voudrais juste que les gamins arrivent à chanter tous ensemble à peu près juste et en rythme mais en fait t'es loin du compte, tu dois endurer chacune de ses idées les unes après les autres parce qu'avec Deloris tant que t'es pas parti avec ta classe, elle est large, elle a le temps de créer encore un truc) donc là, elle a demandé aux garçons de se dandiner un peu plus, toujours de dos face au rideau (rrrhhhooo mais quand est-ce que ça s'arrête) puis de se retourner un par un, on aurait dit le casting du Full Monty ... sauf que les gamins ont 10 ans et que là c'était d'un glauque...

On a finalement été sauvés par le gong. Il fallait retourner à l'école avant la sortie.

Et sinon, le vendredi, le jour du spectacle, le chant du Full Monty a été à peu près bien chanté, les percussions étaient incompréhensibles et on avait hâte que ça s'arrête et pour ce qui est des 2 autres chants ... eh, eh, eh, la rigolade, pour l'un des 2, elle les a fait chanter (sans aucune répétition donc hein, rappelez-vous) sur une bande son hyper lente avec laquelle ils n'avaient jamais répété, c'était horrible. Je ne sais pas là encore ce qu'il lui a pris. Au dernier moment, une nana de son cervelet a du entrer dans le cerveau et dire :
- Les gars, j'ai une super idée, on a bossé toute l'année sur une version rapide et enjouée, là, comme ça, je le sens bien, à brûle pourpoint, on va faire chanter les gosses sur un tempo genre reggae, c'est pas une super idée?
C'était tout pourri!

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Le cul bordé de ronces

Publié le 13 Juin 2018 par KRo

La fin de l'année approche et son lot d'enseignants qui se meuvent avec. 3 collègues qui font pas chier (au contraire même) et qui bossent s'en vont vers d'autres terres, certaines sans doute tout aussi merdiques mais bon, ils vont changer de vent. Les boules … mais enfin, comme je n'en suis pas aux premiers qui quittent le navire, je force juste un peu plus sur la bouteille de rhum pour oublier et puis voilà … moussaillons, parez à virer, en avant toute !

 

Les stagiaires (HALLELUJAH!) vont enfin se casser. Ah la délivrance ! Physiquement c'est une vraie oppression qui va s'enlever (pour peut-être revenir en septembre si on écope à nouveau de 2 glandus en visite, on verra). Eux franchement, Hildegarde et Bruce Tout Pourri, c'est improbable, ils se sont comportés toute l'année comme s'ils faisaient un stage d'observation de 3ème mais avec en plus la petite touche d'arrogance qui leur fait dire « Je sais oui. » d'un air confiant, quand tu leur fais remarquer que là, y'a peut-être un petit problème.
Bruce Tout Pourri, 45 ans tout de même, n'a pas encore compris, par exemple, que s'il est de service dans la cour, il doit sortir dans la cour. Ça paraît évident comme ça hein, à la lecture. Et bien sachez que malgré les multiples remarques, Bruce Tout Pourri ouvre sa porte, laisse sortir ses élèves dans la cour, laisse ses élèves seuls dans la cour, fait TOUT LE fucking TOUR du bâtiment en passant par l'intérieur et va ressortir 5 bonnes minutes plus tard par le préau. Le mec est con et lent de surcroît !
Et pour rentrer en classe rebelote, il laisse ses élèves seuls dans la cour, repasse par l'intérieur de son allure de mec qui marche au ralenti avec les bagnoles qui explosent et flambent en arrière plan et finit par arriver en classe pour déverrouiller sa porte. Moi ça m'échappe, le gars qu'est tellement con qu'il n'est pas en capacité de se dire « Tiens je vais déverrouiller ma porte de classe pour sortir dans la cour surveiller, comme ça ma porte sera ouverte ensuite pour faire rentrer mes élèves dans la classe », je ne sais pas… Il a eu le concours lui ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Ils ont eu pitié ? Ils ont cédé, écrasés par le vide intersidéral qu'ils découvraient devant eux ? Quelqu'un est tombé dans l'escalier avec toutes les copies ? Je ne sais pas … Le type multiplie, jour après jour, et même réitère, les conneries, tout le temps, tous les jours où il est là, et même des fois par mail, depuis le 30 août 2017.

Non mais des gens veulent ma mort c'est clair, je ne vois pas d'autre explication. Parce que les gens le savent que j'ai vraiment du mal avec les crétins, je fais ENORMEMENT d'efforts mais je ne peux pas les tenir trop sur le long terme. Je constate, je dis, je redis, je re-re-dis et puis là j'abandonne. Non mais c'est comme quand on a Kévin en classe, il y a un moment où ça ne relève plus de nous mais du spécialisé hein : « 13h50, toi sortir par classe, toi responsable, toi surveiller, 14h, toi rentrer AVEC élèves dans classe, toi comprendre ?! » si ça, ça ne marche pas, ce n'est pas une question de pédagogie hein, on est dans l'indigence.
Et en plus le gars est payé pour.

Et en plus le gars te parle en redressant le buste, baissant légèrement la tête, se frottant le menton et en prenant un air concerné.

Mais depuis quand on recrute sur des casting de télé-réalité ?

C'est consternant.

 

Et je passe sur les apprentissages de l'année, même les parents d'élèves disent que pour leurs gamins ce CE2 aura été une année blanche avec ce maître (il y a même une gamine qui va chez le psy parce qu'elle ne supporte plus, la pauvre, la nullité du gars et son incapacité à gérer la classe aussi, pauvre minette : trop intelligente pour son maître ! C'est moche!). Hildegarde ma mi-temps, elle ne s'est pas foulée non plus pour les apprentissages, dans les matières dont elle avait la charge, les gamins n'ont pas fait le tiers du programme, yououh ! Mais rassurons-nous, nous, on a dit plusieurs fois à l'inspection qu'il y avait un vrai problème, mais eux ils ont dit que « mouis, effectivement, peut-être, mais bon on va les titulariser quand même, mais attention hein, Bruce Tout Pourri on l'aura à l’œil ! ».
Donc clairement, du point de vue des autorités de l'Education Nationale, quel que soit le sujet, les consignes sont claires : si jamais il y a un problème, surtout, cachez-le bien. Et si un problème grave survient en conséquence, débrouillez-vous pour trouver une personne autour de laquelle on pourra tous chanter « le fromage est battu ». Pour le reste et bien faites des annonces, répétez-les, portez et colportez la ligne, la voix, le discours officiel, placez et replacez à l'envie les mots-outils et autres éléments de langages choisis, passez des heures en réunion pour cela et surtout, surtout arrêtez de nous faire chier avec ses trucs là, kécécé ? Des quoi ? Des gosses ? Ah  mais on n'est pas là pour eux, nous, les enseignants n'ont qu'à s'en débrouiller, cette bande de sous-payés !

 

A part ça ...

Et bien, je sais déjà qu'à la rentrée la nouvelle collègue qui aura l'ULIS est une personne qui est malade et donc risque d'être en arrêt régulièrement (et donc pas toujours remplacée) et qu'elle sera aussi en formation plusieurs semaines dans l'année. Je me dis que pour gérer des enfants qui ont encore plus besoin que d'autres de stabilité, ça s'annonce bien.

 

Et il va falloir aussi composer avec le retour de Mylène, qui va rentrer de congé maternité.

 

Bref, on n'a pas encore sorti le cul des ronces !

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Les selfies du CPC

Publié le 13 Juin 2018 par KRo

Ma classe présente la chorégraphie qu'elle a créée cette année. Je passe une journée avec d'autres classes dans une salle de spectacle, tous les élèves sont danseurs, ils échangent, on voit les chorégraphies des autres. C'est chouette.

 

Mais ça reste du boulot hein, il faut organiser, encadrer, réguler, prévoir des pauses pipi, des temps de relâche tout ça. Alors ... on s'en parle ou pas ?! Qu'est-ce que c'est que cette idée du conseiller pédagogique de vouloir montrer à tous mes élèves sa gueule en selfie à côté de Tal ou de Soprano ?

On avait terminé un atelier, tout se passait bien, on allait enchaîner sur la suite de la journée, je maîtrisais la situation et là, le gars sort son portable (tu m'étonnes qu'après ça y'a des mecs qui veulent faire voter un amendement pour interdire les portables aux enseignants à l'école) et voilà qu'il montre non pas une (déjà ça aurait été de trop) ni deux mais des dizaines de photos de lui avec les chanteurs de la troupe des Enfoirés. Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de savoir qu'Amel Bent est une fille « vraiment super sympa » ou que Christophe Maé est « très gentil », on tourne un épisode de « 50 minutes inside » ou quoi ? Il est où Nikos ? j'ai deux mots à lui dire.

 

Le conseiller péda, je pense que ça devait faire trop longtemps qu'il n'avait pas vu d'élèves ou bien qu'il était vraiment tellement trop trop fier de ses photos, qu'il ne pouvait pas garder ça pour lui. Peut-être que ses collègues à l'inspection n'avaient pas été assez enthousiastes quand il les leur avait montrées. Ah ça mes élèves, pour la plupart ils étaient tout contents. « Eh maîtresse, le monsieur il connaît Soprano ! ». Recevoir cette pénétrante nouvelle et arriver à obtenir sur mon visage une expression qui reste avenante histoire de ne pas dégrader encore davantage la situation, tout un art.

 

Ça a bien duré 5 bonnes minutes cette histoire, plus que le temps nécessaire pour passer d'une classe tranquille à une classe en vrac. J'étais ravie.

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