Journée de réunions, équipes éducatives, équipes de suivis, bref, beaucoup de temps passé autour d'une table à écouter et retranscrire ce que disent les parents, les enseignants, les soignants, les différents partenaires quoi. Utile souvent, pas toujours, mais surtout plutôt intense comme exercice, surtout quand il s'agit de taper en direct un compte-rendu synthétique des débats. Enfin, ça se fait, un peu comme de la traduction simultanée, ça t'use le cerveau mais rien d'héroïque ...
Alors des fois, on corse l'affaire.
Et voilà qu'aujourd'hui je me retrouve assise à côté d'un monsieur qui à 11h du matin avait choisi pastis comme eau de toilette. Toi t'es encore à peu près fraîche, tu navigues entre odeurs de déo et effluves de café et là, BAM! PASTAGA sur le retour. Mais le bon gros retour hein, le gars ne s'était pas enfilé qu'un petit pastis pour se donner du courage, il avait du s'envoyer la bouteille et puis après, quelques mentos menthe fraîche. Pouah, mais quel enfer! Il était sympa le gars sinon ... bon, il avait les dents noires (mais vraiment noires) sur toute la partie côté gencives et des traits marrons sur le reste des dents, son blanc de l’œil (oui je vous rappelle que j'étais assise juste à côté, alors j'ai eu le temps de l'observer de près) était jaunâtre et pas vif vif, on aurait dit une crème aux œufs, et il nous a fait la bougie d'ambiance pendant une heure mais sinon, il était pas désagréable hein, c'est déjà ça!
Enfin bref, après on a aéré la salle parce que l'odeur, bien plus lourde que l'air, stagnait et c'était horrible.
Et puis l'après-midi on a remis ça, avec Mme Lagerbe (de l'article "Puer peut tuer"). Comme une directrice avertie en vaut bien 2, cette fois j'avais pris mes précautions, j'avais laissé de la place entre elle et moi. Mais bon, il commençait à faire un peu chaud, même moi j'avais enlevé mon pull, mais elle non, elle avait son gros pull, sa barbe (si, si, à ce niveau là on ne peut plus parler de duvet quand même) et sa chevelure de Smeagol en pleine mutation. Il a fallu que j'ouvre la fenêtre et fasse signe à des élèves, encore rangés dans la cour après la sonnerie de fin de récré, de rentrer instamment en classe, pour qu'on puisse respirer et s'entendre parler sans avoir à choisir. Enfin, respirer c'est un grand mot, moi personnellement, j'ai juste tenté de survivre en filtrant l'air qui rentrait dans mes narines à travers les doigts d'une main habilement placée sur ma bouche façon réflexion intense (heureusement que pendant cette réunion là, ce n'était pas moi qui m'occupait du compte-rendu, je serai sans doute décédée sinon). Je pense que Mme Lagerbe n'a toujours pas pris de douche depuis la dernière fois que je l'ai vue il y a près de 2 ans. Je ne comprends pas, il y a les services sociaux sur le coup pour le gamin dans cette histoire et personne ne peut toucher un mot à la maman au sujet de l'hygiène?
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