- Emmerdeuse publique.
- Emmerdeuse publique.
- Emmerdeuse publique.
- Emmerdeuse publique.
- Emmerdeuse publique.
- Emmerdeuse publique.
- Emmerdeuse publique.
Et ça a continué encore et encore pendant plus d'une heure, toutes les 10 secondes environ. Euh en fait il y a eu une vingtaine de minutes où il a continué à le dire mais dans une autre classe, le temps que je reprenne un peu de zen attitude.
- Salope. Tu fais chier.
Ah? Il y a eu également une petite variante, mais ça n'a pas duré, ça il ne l'a dit que deux fois. Après il a repris son mantra.
Il a aussi mis la tête dans la poubelle à plusieurs reprises, ensuite il lui a préféré la poubelle de recyclage qu'il a vidée consciencieusement avant de se la coller sur la tête comme un heaume et de faire plusieurs fois le tour de la classe à quatre pattes. J'avoue je l'ai laissé faire, il faut dire que pendant qu'il avait la tête dans l'une ou l'autre poubelle il s'était tu et c'était plutôt pas mal. Ah oui et il faut aussi ajouter qu'à un moment, alors qu'il passait à quatre pattes avec sa poubelle sur la tête à côté d'un gamin difficile de ma classe, ce dernier a trouvé malin de lui coller un coup de poing dans la poubelle et là le gosse s'est redressé sur les genoux, toujours la poubelle en plastique vert transparent sur la tête et a dit : "Il est fou lui!" en faisant toc, toc, toc avec son doigt sur la poubelle. Elle était bonne celle-là non?
Bon et sinon il s'est traîné par terre, a essayé de me choper les talons pendant que j'étais assise à mon bureau, s'est jeté par terre et s'est cogné la tête sur un pied de table, a rampé à plusieurs reprises jusqu'à la porte et à chaque fois je l'ai rattrapé par le slip tel le grappin géant d'un jeu de foire. J'ai dû aussi le traîner par le poignet, moi tentant de faire classe, lui pesant de tout son corps, façon âne mort, tout ça pour l'empêcher d'aller ramper sous les tables et toucher les pieds de mes élèves.
AAAAHHHH c'était tellement bien, il me tarde d'accueillir encore ce môme dans ma classe la semaine prochaine, trop trop bien, ça n'a pas du tout épuisé mes réserves de calme du jour et ça n'a pas non plus du tout pourri ma journée.
Enfin le bon côté des choses c'est que pendant le restant de la semaine, cet enfant est allé enchanter la vie et la classe d'autres collègues et surtout, surtout, les gens qui s'occupent de ses soins 3h par semaine continuent de trouver que son cas est difficile mais qu'il n'est pas nécessaire de trop se presser pour prévoir plus de soins, plus d'aides, plus de prise en charge. Donc tout va très bien!
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