Aujourd'hui les parents du gamin qui avait été menacé par le dingue qui avait secoué le grillage de la cour, sont venus se plaindre. 1 mois après, ils sont venus me dire qu'ils trouvaient que je n'avais pas bien géré l'affaire parce que le gars s'était pointé vers les 15h et qu'ils avaient été mis au courant vers les 17h.
Quoi? Mais qu'est-ce que ça aurait changé en mieux si je les avais appelés avant les gendarmes ou avant de m'assurer que le gars n'avait pas l'intention de s'en prendre physiquement au gosse?
En fait, ils ne sont pas contents parce que le lendemain après-midi de ce fameux jour, ils se sont rendus à la gendarmerie et ils n'ont pas été très bien reçus, le gendarme s'est apparemment étonné qu'ils ne soient pas venus plus tôt.
Et? En quoi cela me concerne-t-il? Et pourquoi ils n'y sont pas allés plus tôt justement s'ils étaient si angoissés par le fait que j'ai mal géré la situation et que leur gosse était en danger?
"En plus le gendarme qu'on a vu nous a dit que la veille ils avaient reçu un appel de on sait pas qui et qu'ensuite sa patrouille était venue se garer devant la boulangerie et que personne n'était venu à leur rencontre?"
Et qu'est-ce que j'en ai à foutre exactement? Le gars qu'ils ont vu ce n'est pas celui à qui j'ai parlé et donné mon nom, ma fonction, l'adresse de l'école et les noms et adresses du dingue qui venait de secouer mon grillage. Donc si le mec qui a envoyé une patrouille n'a pas tout relayé, si les gendarmes de cette fameuse patrouille n'ont pas entendu, retenu ou gravé mon nom au canif sur le tableau de bord de leur kangoo qu'est-ce que j'en ai à foutre? Si les mecs vont se coller dans une rue derrière, perpendiculaire à celle de l'école, parce qu'ils avaient une envie irrésistible de se garer devant une boulangerie, qu'est-ce que j'y peux, je ne m'occupe pas encore de gérer les patrouilles de la gendarmerie nationale, ils ont qu'à aller se plaindre à la gendarmerie ces parents là, c'est quoi leur problème?
C'est pas énorme ça?
Après, tant qu'ils étaient là, ils en ont profité pour dire des saloperies sur la maîtresse de l'année précédente, que PERSONNE n'aimait d'après eux, puis comme je leur ai fait comprendre que fallait quand même pas pousser mémé dans les orties, ils ont embrayé sur la voisine de classe du gamin qui l'embête mais que la maîtresse maintient à côté de lui quand même. En gros leur gamin est chiant, on s'en accommode malgré tout mais visiblement pas assez à leur goût. La prochaine fois, j'ouvre le portail et je le pousse dehors: " Allez petit va jouer sur le rond-point"... Et puis je cours appeler les parents pour les informer du danger, on verra bien si ma gestion de la crise leur convient davantage! Après tout, on a aucune formation pour gérer ce genre de situations, alors si j'improvise de travers, ils pourront toujours aller se plaindre auprès de la boulangère cette fois.
Enfin... grâce à eux maintenant que je sais que c'est à moi de gérer les opérations de gendarmerie et les urgences psychiatriques concernant tout ce qui peut se passer dans le quartier. Faut que je me renseigne pour savoir si ce n'est pas à moi de gérer la voirie aussi et l'éclairage de la rue, au cas où un lampadaire viendrait à claquer ou un égout à déborder.
Je ne m'attendais pas spécialement à ce qu'ils me remercient mais bon de là à ce qu'ils viennent râler, je trouve qu'ils sont un peu gonflés.
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